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La Graphomotricité

A l’origine, le graphisme est le simple résultat d’un geste, c’est une trace.

Ensuite, ces traces deviennent le motif et conduisent le geste. Chez le jeune enfant, ce sont des gribouillages qui vont évoluer pour prendre des formes identifiables.

Peu à peu, le graphisme devient la trace d’une représentation intellectuelle et imaginaire et devient un moyen de communication.

Enfin, l’enfant est capable d’intégrer la graphie des lettres et de se séparer de la question du geste pour s’intéresser surtout à l’idée et au sens.

L’acte graphomoteur est le prolongement psychomoteur de la motricité fine. L’écriture est une praxie, motricité volontaire, fine mais il ne s’agit pas que de la main, on écrit avec son corps. Le graphisme  est une coordination: c’est le résultat de la combinaison de plusieurs mouvements:

  • translation du coude
  • rotation du poignet
  • rotation et flexion-extension des doigts

Ces mouvements sont liés à des éléments moteurs, spatio-temporels et kinesthésiques.

La graphomotricité est donc la psychomotricité appliquée à l’acte d'écriture.

Qu’est-ce que la dysgraphie?

La dysgraphie est un trouble fonctionnel affectant l’acte graphique avec un retentissement sur l’aspect (lisibilité) et/ou sur la vitesse d’exécution. L’écriture s’avère généralement coûteuse. 

Ce trouble ne peut être diagnostiqué qu’à partir de 7 à 8 ans, âge auquel le graphisme est censé s’automatiser (soit après un an d’apprentissage), mais des signes d’alerte peuvent être observés bien avant, et conduire à une consultation en psychomotricité.

Causes possible de la dysgraphie:

  • Défaut de maturité au moment de l’apprentissage,
  • Mauvaise perception du schéma corporel,
  • Problèmes de latéralité non ou mal résolus,
  • Mauvaise tenue de l’instrument, et une position inadéquate,
  • Troubles neuro-moteurs et/ou du tonus musculaire.
  • Trouble Développemental de la Coordination (TDC = Dyspraxie)
  • Difficultés autres, comme la dyslexie, les troubles du langage, la dysorthographie, l’hyperactivité ou la précocité

De l’écriture à la dysgraphie…

L’écriture est une des praxies les plus complexes et les plus longues à apprendre dans sa vie. En effet, l’écriture est une activité de motricité fine qui demande l’intégration de nombreux prérequis psychomoteurs:

  • schéma corporel,
  • contrôle tonique et postural,
  • motricité globale et motricité fine,
  • planification et automatisation gestuelles,
  • organisation temporo-spatiale,
  • latéralité oculaire/manuelle/pédestre,
  • habiletés attentionnelles et fonctions exécutives.
  • de l’état affectif et émotionnel

L’écriture est donc, on le répète,une activité motrice fine et complexe. Sa construction s’inscrit dans la durée, mais une fois maîtrisée, elle devient généralement automatique.

Chez l’enfant dysgraphique, malheureusement, les gestes normalement acquis durant l’apprentissage des bases de l’écriture ne s’automatisent pas malgré les exercices et le temps.

Un enfant souffrant de ce trouble n’est donc pas incapable d’écrire. Il se peut même qu’il soit un bon dessinateur. Mais figé, au stade du graphisme, il ne peut tout simplement pas « bien écrire », à moins d’y consacrer un temps considérable et des efforts de geste minutieux, qui peuvent même devenir douloureux s’ils durent trop longtemps. Son écriture n’est pas fonctionnelle. Et ce, parfois en dépit d’une bonne tenue du crayon et d’une exécution correcte de la forme des lettres.

La dysgraphie entraîne irrémédiablement une grande lenteur dans la réalisation de toutes formes de productions graphiques. L’enfant perd alors confiance en lui et les apprentissages scolaires peuvent devenir anxiogènes.

Le psychomotricien peut être sollicité pour intervenir auprès d’un patient souffrant de dysgraphie/ou

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