Les différentes dyspraxies……

–la dyspraxie gestuelle ou TAC :

Un enfant dyspraxique a du mal à planifier ses mouvements lorsqu’il veut les faire volontairement. Il ne parvient pas à les refaire de manière automatique, à l’inverse des autres enfants. Les gestes de l’enfant sont lents, maladroits et réalisés de manières plus ou moins adaptés d’une fois sur l’autre. L’enfant a du mal à gérer le temps et l’espace qui l’entoure. Il est en difficulté pour coordonner ses gestes.

On retrouve souvent le fait que ces enfants n’aiment pas les puzzles et jeux de construction. Ils ont du mal à couper leur viande, ils cassent beaucoup, et ont besoin d’aide pour s’habiller. Ces enfants ont aussi souvent des difficultés en dessin ou en en écriture.

–La dyspraxie constructive non visuo-spatial:

Elle concerne les activités d’assemblage de différents éléments dans l’espace : l’enfant aura donc des difficultés dans tous les jeux de construction comme les cubes, légos, clippos, mécanos, les puzzles mais aussi dans le travail manuel… Elle touche également l’écriture qui comporte des aspects de type constructif.

Elle entraîne des difficultés scolaires du fait des problèmes en écriture, en dessin…L’enfant peut être aidé par des modèles, des schémas.

-La dyspraxie constructive visuo-spatiale :

Elle associe :

• Un trouble dans l’organisation du geste.
• Un trouble du regard (avec ou sans trouble de la vision) qui se traduit par des difficultés à explorer un espace fixe et déterminé à la recherche d’un ou plusieurs éléments, il n’arrive pas à fixer une cible déterminée, ni à suivre une cible mobile… (ceci est détérminé par une orthoptiste).
• Un trouble de la construction (surtout espace à 2 dimensions : la feuille, le tableau …).

Elle a des répercussions majeures sur la scolarité : écriture, mathématiques (géométrie) parfois difficultés en lecture (fatigabilité, saut de ligne, perte d’information).

– La dyspraxie idéatoire

Elle correspond à des difficultés d’utilisation et de manipulations d’objets et d’outils.

exemple : utiliser un tournevis, allumer des allumettes.

–La dyspraxie idéomotrice

Elle correspond à des difficultés à réaliser des gestes symboliques et des mimes en l’absence de manipulations d’objet (faire chut, mimer l’action de jouer de la trompette…).

L’enfant est en difficulté pour imiter les gestes réalisés par un autre, à être dans le « faire semblant ».

 –La dyspraxie de l’habillage

Elle correspond à des difficultés à agencer, orienter ou disposer les vêtements lors de l’habillage (les habits sont enfilés à l’envers) pour se boutonner, utiliser une fermeture éclair, faire ses lacets…

-La dyspraxie orofaciale

Elle correspond à des difficultés pour réaliser des gestes simples ou complexes des organes de la phonation et du visage (langue, lèvres, mimiques)

ex: siffler, souffler les bougies, faire des bulles….., mais aussi déglutir.

 

Les difficultés et conséquences d’une dyspraxie au niveau scolaire et personnel :

• Du fait des difficultés de repérage et d’organisation visuo-spatiale :

L’enfant a du mal à organiser son regard pour explorer, chercher des informations dans un texte, un quadrillage, une image.

Il peine à recopier ce qui est au tableau, oublie certains mots ou des lignes entières lorsqu’il lit.

Il ne sait pas bien s’organiser sur la feuille, s’orienter dans l’établissement.

• Du fait de sa maladresse gestuelle et parfois corporelle :

L’enfant tient mal son stylo, il écrit mal, il est parfois illisible.

Il a des difficultés pour manipuler la règle, le taille-crayon, le compas, etc.

Il souffre d’un défaut de coordination des gestes et surtout il ne peut les automatiser correctement. Il doit toujours penser à ce qu’il fait et contrôler ses mains en permanence, et cela lui coute beaucoup au niveau attentionnel.

• Du fait des difficultés d’organisation :

Il faut souvent lui donner les consignes les unes après les autres, il ne peut gérer plusieurs tâches en même temps, il oublie son matériel, prend beaucoup de temps pour s’installer, a du mal à démarrer une tâche car il ne sait pas par où commencer.

Il perçoit ses erreurs mais ne sait pas comment les corriger.

• Une fatigabilité importante :

Ce qui est fluide et automatique pour les autres enfants nécessite pour lui toute sa vigilance. Il doit penser à tout ce qu’il fait, vérifier en permanence sa production et s’épuise. La fatigue prédomine en fin de trimestre et elle est à l’origine de l’irrégularité des performances.

• Une lenteur :

Faire correctement son travail implique de multiples vérifications, il doit donc y consacrer plus de temps. S’il veut finir à tout prix en même temps que les autres, il le fera au détriment de la qualité et de la lisibilité.

• Il peut présenter une fragilité émotionnelle

L’enfant ne perçoit pas toujours bien en quoi il est différent : il a un ressenti de sa différence qui s’accentue avec l’âge et qui engendre un sentiment de rejet et de dévalorisation. 

Cette fragilité peut aller dans certains cas jusqu’à un tableau psychoaffectif d’anxiété ou de dépression.