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 La praxie est une habileté qui suppose un agencement de gestes dans un ordre précis pour produire l’action voulue. Les praxies ne sont pas innées, mais s’acquièrent au cours du développement. La dyspraxie est donc un trouble du « comment faire« , dans chaque nouvelle activité, l’enfant se demande comment il va organiser son corps, son geste et fait souvent preuve d’une grande lenteur et maladresse.  Ce trouble des acquisitions des coordinations est un trouble neuro-développemental. On ne guérit donc pas mais on apprend à faire avec ce trouble et à vivre avec.

La prise en charge psychomotrice de l’enfant dyspraxique se fera en fonction des difficultés et des points d’appuis repérés lors d’un bilan psychomoteur complet (voir d’un bilan neuropsychologique et/ou ergothérapeutique). Plus la prise en charge psychomotrice est précoce, plus on pourra réduire les impacts de ce trouble dans la vie quotidienne et donc sur l’acpect psyho-affectif.

Les objectifs psychomoteurs dans le cas d’un TDC ou dyspraxie pourront être:

– d’expliquer sa pathologie à l’enfant – il n’est pas responsable ni sa famille

– de reconstruire des stratégies défaillantes chez un enfant souvent blessé par l’échec

– de retrouver confiance en soi et ses capacités

– de prendre en compte des capacités motrices réelles pour travailler sur l’aisance corporelle

– de travailler à un meilleur investissement du schéma corporel ( un corps orienté et asymétrique), à une meilleure intégration sensorielle (capacité à interpréter et à organiser les informations captées par les sens)

– de travailler l’orientation spatiale dans l’espace de la salle, de la feuille, bi et tridimensionnel : puzzle, agencement de cubes, mise en place de système de repérage simple et efficace (utiliser des caches, grossir le texte, aérer la présentation des pages, mettre des couleurs, barrer les éléments comptés, …)

– d’intensifier et systématiser les apprentissages par voies auditivo-verbales.

 QUELQUES EXEMPLES D'APPROCHES PSYCHOMOTRICES:

L’intégration sensorielle :

Elle est basée sur le processus neurologique permettant l’organisation des informations sensorielles reçues de son corps ou de l’environnement. Une meilleure intégration des informations favorise l’apprentissage et permet d’améliorer la planification d’actions.

L’intégration sensorielle s’appuie sur la stimulation et la construction de réponses sensori-motrices qui sont adaptées à des contextes variés.

La verbalisation:

Chez l’enfant dyspraxique, il faut miser sur l’utilisation du langage en cours d’action.

De façon générale, la verbalisation peut s’avérer très aidante : on détaille tous les gestes à accomplir et on les réalise ensuite. Ainsi, le psychomotricien cherchera a enrichir le vocabulaire spatial et corporel du patient. L’objectif est d’aboutir à une automatisation autrement que par la répétition gestuelle qui, chez le sujet dyspraxique, n’aboutit pas à un apprentissage stable et reproductible.
 

L’apprentissage moteur :

La théorie de l’apprentissage moteur repose sur l’idée que le mouvement émerge de l’interaction dynamique entre plusieurs composantes :

  • Les composantes physiques et cognitives inhérentes à l’individu
  • Le but de l’action à produire
  • Le contexte où se déroule l’action

Le psychomotricien revient d’abord au stade cognitif du processus, afin que l’enfant se représente mentalement le geste à accomplir. Lorsque le nouveau mouvement est bien conceptualisé, la programmation et l’exécution n’en deviennent que plus efficaces.

L’apprentissage du geste graphique :

L’apprentissage de l’écriture s’avère souvent compromis ou bien difficile pour une majorité des enfants dyspraxiques. L’intervention d’un psychomotricien est souvent sollicitée.

Le psychomotricien va chercher stimuler l’encodage moteur de chaque lettre en faisant appel aux modalités visuelles, auditives, tactiles et kinesthésiques. On favorisera l’écriture en scripte sans lié et délié, qui permet également de vraies poses toniques. Cet encodage moteur favorise énormément l’automatisation du geste relié à l’écriture de chaque lettre.

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