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Comme à chaque fois, les outils et les méthodes utilisés sont définis et adaptés en fonction des objectifs et des besoins de l’enfant et de sa famille.

On rappellera également que comme dans tout TND, Trouble neuro-développemental, on ne guérit pas d’un TDA/H mais on apprend a en tempérer les comportements déviants, à en réguler les symptômes et on cherche à diminuer les impacts sur le relationnel et dans les apprentissages.

Voici  quelques exemples de méthode et d’outil utilisés en psychomotricité:

  •  
  • La structuration de la séance

La structuration de la séance de psychomotricité est au début menée par le psychomotricien puis peu à peu en association avec l’enfant.

Elle permet de mettre en place et d’expérimenter certains mécanismes de contrôle du comportement qui font défaut à l’enfant TDAH.

  • La conscience de soi/la gestion émotionnelle.

Ces enfants TDA/H ne se rendent pas toujours compte de leurs comportements inadéquats ou des effets de leurs actions. Ils sont bien souvent incapables d’identifier leur état émotionnel ou ce qui se passe dans leur corps.

Le psychomotricien aide l’enfant à apprendre à s’auto-évaluer sous le rapport du comportement, de l’attention et de l’anxiété par le biais de différentes échelles pictogrammes.

Des techniques de respiration et relaxations ludiques sont également proposées à l’enfant afin de l’aider à mieux réguler ses différents états émotionnels, son anxiété.

  • l’estime de soi: « je suis fier de moi »

Les enfants TDA/H présentent bien souvent une faible estime de soi, compte tenu des difficultés qu’ils rencontrent depuis leur plus jeune âge. Ils sont conscients de leurs difficultés et vivent de nombreux échec répétitifs.

A chaque séance, le psychomotricien sollicite l’enfant TDA/H pour trouver de une à trois bonnes raisons pour lesquelles il peut être fier de lui: « Aujourd’hui, je suis fier de moi parce que… » Cette approche est importante pour que l’enfant prenne également conscience de ses qualités.

  • Le stop and go

On utilise cet outil lorsque l’enfant est impulsif ou présente une agitation excessive lors d’une situation donnée.

Cette technique de contrôle permet d’arrêter la réponse en cours, et donc de gérer le délai (l’attente ou la confrontation à une tâche un peu longue est difficile pour ces enfants). est dans un premier temps externe, car administrée par le psychomotricien. Le but est que l’enfant se l’approprie peu à peu dans l’objectif de la réutiliser seul.

Elle se déroule en 3 étapes :

      •  STOP : on l’arrête. Il est important de mettre du jeu ou de théâtraliser cette étape pour dédramatiser le fait que l’on stoppe un comportement en cours.
      • ÉCOUTE : on lui répète la consigne, et quand on est certain qu’il a compris la consigne (et qu’il l’a reformulée),
      • VAS-Y : l’enfant recommence la tâche
  • Le stop and go a surtout un impact sur le phénomène d’inhibition comportementale (réponses automatiques non inhibées, persistances des réponses en cours, pauvre contrôle des interférences)

 

  •  Les jeux de contrôle de l’impulsivité

Comme le jeu est bien souvent la meilleure approche, le psychomotricien utilise diverses approches ludiques au cours des séances pour travailler le contrôle de l’impulsivité chez l’enfant:

        • jeu de ni oui ni non
        • jeu de Jacques a dit
        • jeu de l’âne têtu…
  • L’effet tunnel

L’enfant TDA/H a du mal à s’extraire de tous les éléments distracteurs qui l’entourent. Le psychomotricien l’aide à savoir focaliser son attention. en utilisant par exemple son « rayon laser » en mettant ses mains autour de son visage pour créer un tunnel qui réduira son champ de vision et centrera son regard sur le travail à faire

  • Le soliloque

Chez les enfants porteurs de TDA/H il existe un retard d’internalisation du soliloque. L’enfant parle encore beaucoup à voix haute. De plus la quantité de verbalisation est plus élevée, mais la qualité est moindre. C’est-à-dire que ces enfants parlent beaucoup pendant la tâche mais plus dans un but de description que de planification.

Cette technique de contrôle est interne, l’enfant se parle à lui-même. Il permet de planifier une action, de guider un comportement et de terminer la tâche en cours. Il a donc une fonction d’autorégulation. On peut le qualifier de médiateur cognitif.

Le soliloque, utilisé à bon escient, intervient sur l’inhibition comportementale du fait de sa fonction autorégulatrice. Il permet de mener à bien une action.

  • La stimulation de la mémoire de travail

La mémoire de travail est également sollicité par le psychomotricien afin de stimuler les capacités de concentration de l’enfant et remédier aux oublis fréquents de l’enfant de ce qu’il avait à faire. Il existe de nombreux jeux de société mais il peut aussi solliciter l’enfant corporellement.

Par exemple, le psychomotricien peut demander une série de deux consignes en une seule fois, « croise les bras puis cogne le pied par terre« , l’enfant s’exécute et rajoute une consigne « croise les bras, cogne le pied par terre et saute à pied joint« …etc

 

  • L’équilibre attentionnel: l’image de la poutre

On va utiliser une image, qui est très claire pour les enfants: l’image de la poutre (Lachaux-ATOLE)

« Quand j’ai quelque chose à faire, je pars d’un point A pour aller vers un point B. Par exemple le début et la fin d’un exercice. Et je vais essayer d’aller le long de cette trajectoire sans me laisser distraire par ce qui peut m’éloigner, faire dévier mon attention sur le côté.

Je vais y arriver justement en étant capable de ressentir que mon attention est en train de se laisser un peu happer et corriger tout de suite, exactement comme un funambule. »

Le psychomotricien va donc accompagner l’enfant dans cette prise de conscience là.

L’image de la poutre est aussi assez pratique parce qu’elle permet de bien quantifier l’attention dont on va avoir besoin: la poutre peut être longue ou courte selon que l’activité va être courte ou longue. Elle peut être élevée, haute, ce qui veut dire que si je tombe c’est très grave, alors que si elle est basse ce n’est pas si grave. Elle peut être aussi très étroite, ce qui suppose que je fasse justement extrêmement attention pour bien rester dessus. Ou alors plus large parce qu’on peut plus se laisser aller, être moins dans le contrôle.

Et pour rester sur cette poutre sans tomber et apprendre à lutter contre les distracteurs, le psychomotricien accompagnera l’enfant à mettre en place le RAP:                      REGARD-ATTENTION-POSTURE

rester sur la poutre de l'attention
RAP
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